Mon entreprise, c'est d'inscrire sur ce site peu à peu toute ma poésie, depuis 1967,
Gorelli.
.../... Vitres ouvertes sur la route,
chaque fois que j'accélère,
sur le côté les arbres frémissent,
d'un murmure réprobateur:
"En voici un qui ne sait pas que
c'est l'immobilité qui attire les choses.
Il pense qu'en se dépêchant vers elles,
il va les saisir..."
Dans du soleil liquide LEGER
la face vers le ciel Léger je dois être léger
affleurant l'essentiel sur mes pas dans le songe
je trouve l'équilibre que je fais de moi-même
dans l'air que je traverse
BAIN en allant vers les autres
Tu baignes dans un tableau de Monet
Entre le bleu le vert le blanc le jaune je dois être léger
Tu te plonges dans l'eau de la mer comme à leurs yeux sur leur coeur
Si tu venais juste d'y être né
pour que paraissent légers
Comme si des pesanteurs dévêtu leurs jours notre vie
Tu te fondais parmi les éléments
Comme si dans cet endroit même tu AIME-LA
Devenais de la matière l'amant
Aime-la aime-la toujours mieux
comme elle est comme elle vit
La sagesse comme elle t'aime
c'est le soleil d'hiver sur le port
la douceur là où s'attend le froid regarde-la respire-la
le geste enfin d'ouvrir les bras dis le mot qu'elle attend
pour ceindre les autres de son corps fais le geste qu'elle espère
c'est se sentir avec tous chez soi
que tous me touchent sans qu'ils me blessent aime-la aime-la même si
et comprendre qui ne comprend pas parfois tu tombes du ciel
la sagesse elle demeure ton ange
aime-la aime-la elle est
Etre un brin d'herbe la forme de ton rêve
dans l'immobilité l'histoire de ton coeur
et n'être qu'un été
en une vie superbe à deux vous dessinez
une vie dans le réel
Le plaisir en exergue
d'un seul lieu s'entêter
puiser l'humidité De paille et de soleil
sans qu'un rayon se perde mon bel amour tout blond
debout contre le ciel
Avec des autres l'aide de ma vie tout au long
faire un champ de beauté
et frémir d'exister
en un brin d'herbe Tout est calme au matin
l'ombre à peine se lève
une rumeur m'atteint
Le centre du monde aux rives de mon rêve
c'est là où tu vis
la vie ta façon de doucement tu respires
partager l'envie c'est alors ton bras nu
la jetée qui m'attire
du lointain revenu
Sur les ports le matin
des bateaux appareillent
vers les lointains soleils Je suis comme un voilier parti en haute mer
que jamais l'on n'atteint ayant quitté son port sans connaître la voie
dont les voiles s'enivrent des rives qu'il voit
et qui ne reviendra jamais en arrière
Suivi par la lumière
un voilier rentre au port
abandonnant au bord Il glisse dans la mémoire
du monde sa chimère le frêle esquif des ancêtres
qui aborde tout mon être
plein du sel de mon histoire
et si la vie était ce voilier blanc
qui rentre au port dans la lumière sur les plus secrets canaux
tout doré de sa croisière de mes gestes de mes rêves
au loin sous le soleil sous les vents mes miroirs et mes châteaux
au coeur des ports qui dans les brumes s'élèvent
ou au creux des îles
si la vie était Je retrouve la mer
une journée sur ce voilier blanc juste au seuil de l'été
alors on peut toucher à la sérénité j'entre et je glisse vers
comme l'on glisse au long du temps l'intemporalité
avec en soi la mémoire des instants
les plus forts Merveille la fenêtre
si la vie est ouverte sur l'été
sérénité la simple éternité
sur ce voilier tranquille des choses et des êtres
parmi les oiseaux blancs
si tu ne recherches pas l'argent ENLEVEMENT D'UN POETE
si tu ne veux pas à tout prix
avoir du pouvoir sur d'autres gens La Méditerranée
si la vie pour toi est un échange enfin a voulu me reprendre
de moments entre ses vagues tendres
les plus humains un jour illuminé
si la vie était entre houle et reflux
une journée sur ce voilier blanc comme amoureusement
alors on peut toucher à la sérénité elle de plus en plus
comme l'on glisse au soir du temps attirait son amant
c'est une belle fin
Ces lueurs sur la mer pour un poète qui
c'est la vie qui scintille s'est tout le temps requis
comme les mille et mille méditerranéen
existences solaires
mais de simples mortels
les éclats du plaisir me ramènent sur terre
à vivre et à glisser les vagues désespèrent
le long du temps qui est et Vénus les rappelle
impossible à saisir
c'est le salut joyeux L'AGE DES POETES
le sourire éclatant
de la vie à tous ceux Un poète n'a pas d'âge
qui vivent à l'instant il voyage dans le temps
avec des mots pour bagages
le reflet des vivants pour visas des sentiments
et leur joie éphémère
ensemble dérivant un poète n'a pas d'âge
dans une vaste mer. vois ! de tous temps il fait signe
le poème est son visage
et ses rides sont ses lignes
un poète n'a pas d'âge
il traverse tous les coeurs
qui se penchent sur les pages
du transparent voyageur.
Il y a des moments
où je me sens
en harmonie
avec le moment avec moi les gens
le monde le ciel
je les appelle
les moments infinis
écrit 2000 - 2019
Collé au mur par le soleil J'ai traversé la vie
je regarde de tous côtés hébété
et je vois arriver l'été par le désir l'envie
comme tous les étés pareil et l'été
On était aspiré Au coin d'une terrasse
par le sable au soleil comme au pont d'un navire
par la mer et son sel je regarde et je vire
ses poissons le café au profond de l'espace
on était aspiré Que le mistral un jour
par nos yeux notre peau réunisse mes cendres
les couleurs de l'été et les agite atour
sur nous comme un drapeau pour comme un feu
reprendre
Une rue le matin
que le soleil arpente
le café crème plein
au chocolat le pain
le pigeon en attente écrit l'été 2023
Il y a la mer Prépare l'été
les matins lumineux du fond de l'hiver
c'est ainsi que je ne dirige-toi vers
peux jamais être amer le plus de clarté
écrit l'automne 2023
Fais briller le bus
le metro le tram
du quotidien jus
qu'à ce qu'ils t'enflamment écrit l'été 2024
Ecrit
entre 2000 et 2012,
puis 2014 et 2019
Dit
par extraits dans des récitals et en grande partie en 2013 sur l'île du Frioul lors de "La Mer parle" dans un concert-promenade avec Valérie à l'accordéon diatonique
Diffusé sous forme de livrets à cette occasion
Illustré
par une photo en fin de concert-promenade sur l'île du Frioul