Mon entreprise, c'est d'inscrire sur ce site peu à peu toute ma poésie, depuis 1967,
Gorelli.
Mon ange des draps blancs
mon nuage sur terre
ma plage m'ensablant
lorsque je vais me taire
mon île de la main
mon paysage nu
hier aujourdhui demain
mon avenir venu
ma beauté faite humaine
ma violence jetée
ma douceur des semaines
mon infini été
mon unique des rues
ma neige sur la langue
ma barque disparue
quand mon désir y tangue
J'ai un pays, ce sont ses bras, jusqu'aux frontières
de la douceur.
J'ai un climat, c'est son amour, jusqu'aux nuits
de l'absence.
J'ai un amour, c'est elle, jusqu'aux désirs éparpillés
par les rues.
J'ai une vie, c'est l'herbe que je voudrais
qu'elle foule.
J'ai une douleur, un émerveillement,
je les lui donne.
J'ai un pays, ce sont ses bras. Sur les chemins
des caresses.
Sur l'eau du plaisir, où nous dérivons. Au ciel
du bonheur, où nous prenons terre.
J'ai un pays, ce sont ses bras.
Derrière la colline Un parfum
il y a le temps ce sont deux bras
de marcher autour du cou
le long du monde
après toi
tu ris avec moi
Un parfum
Derrière la colline c'est un corps
il y a la nuit étendu
un lit
comme une voile glisse après toi
nous nous aimons Un parfum
c'est le lit
Derrière la colline qui respire encore
il y a la vie
la rue les heures après toi
les êtres les choses
nous pleurons .../...
Tu vas dormir
t'élever dans les airs où marchent les poètes
repeupler le désert au milieu de ta tête
où passent des oiseaux des parfums et des rires
et si tu cries plus haut demain tu vas écrire
Tu vas dormir
fouler toutes les herbes des pierres à l'envers
retrouver ceux qui perdent le goût de l'univers
toucher toutes les jambes que tu n'as pas suivies
et demain sur ta langue il y aura la vie
Le rêve révèle la voile
qui évolue dans la tête
la voile qu'on voit le soir à l'étoile
le rêve c'est l'habit qu'il faut qu'on revête
pour sortir la nuit son corps
le revêtement de l'essor
l'heureux vêtement de l'envie
le rêve est la révolte
quand éclatent les volts
de ta chair dans l'espace
où tu fais volte-face
plus loin le rêve est ivre
rêver devient revivre
plus tard plus tard ça y est
rêve tout éveillé
rêve tout
éveillé !
Ecrit
de 1972 à 1986
entre Ouest et Sud
Dit
à partir de 1975 notamment avec le groupe Machine à Rêve, que j'avais créé avec quatre musiciens; en Trio avec le pianiste Philippe Duchemin et son bassiste Tony Ballester, etc...au Mans: Abbaye de l'Epau, Théâtre Municipal, Palais des Congrès et de la Culture, dans des lycées et Maisons des Jeunes et de la Culture, etc... édité en partie dans "Frère Etrange" et "La Page le Lit la Terre" (saint-germain-des-prés) ainsi que dans la revue "Parole" que j'ai créée et animée de 1979 à 1989 avec en particulier Bernard Gueit
Illustré
par un concert de Machine à Rêve à l'Abbaye de l'Epau