Mon entreprise, c'est d'inscrire sur ce site peu à peu toute ma poésie, depuis 1967,
Gorelli.
EPICURE LUCRECE
Le tout a toujours été Là des atomes de matière
tel que maintenant il est infiniment vont à travers
l'infinité
et sera toujours encore et dans le vide perpétuel
leur mouvement demeure tel
Le tout est du vide et des corps qu'il a été
Si n'était le vide les corps ne pourraient avoir
où être ni à travers quoi se mouvoir Comment ne vois-tu
que notre nature
* ne veut être sûre
de rien d'autre en plus
L'avenir ni ne nous appartient qu'un corps sans douleur
ni ne nous est étranger un esprit sans peur
alors ne l'espérons pas certain
et n'allons pas non plus en désespérer maisons sans statues
ni flambeaux aux murs
Ne gâtons le goût pas plus d'argent pur
des choses présentes que d'or revêtues
par le désir fou et pas de cithares
de choses absentes toutes les nuits tard
* mais au bord de l'eau
sur une herbe tendre
La santé du corps entre amis s'étendre
la sérénité de l'esprit sous un arbre haut
sont le but de la bienheureuse vie sans dépense alors
se réjouit le corps
Le cri de la chair:
ne pas avoir faim ne pas avoir soif ne pas avoir froid *
celui qui a cela
et l'espoir qu'il l'aura Mais l'homme ne sait pas
peut rivaliser de bonheur ce qu'il faudrait qu'il fasse
avec les dieux de l'univers cherche à changer de place
se soulager d'un poids
On se procure
facilement ce qui est de la nature l'un fuit de sa maison
plus difficile il devient riche car il s'ennuie
d'obtenir ce qui est vain et puis le revoici
dehors n'était pas bon
Puisque avec facilité
on peut trouver ce qui ôte l'autre vers sa villa
la sensation douloureuse court y a-t-il feu
dont un besoin est la cause et baille à qui mieux mieux
et rendre la vie heureuse dès qu'il se trouve là
on n'a pas besoin de choses
qui les uns contre les autres de cette maladie
obligent à s'agiter pour connaître la cause
malade entends les choses
Le besoin que la nature dit
de la nature
est le moyen *
le plus sûr
de reconnaître ce qui est aux uns utile Si pour bien vivre on peut
sans être aux autres hostile écouter la sagesse
la plus grande richesse
* est de vivre de peu
Rien ne peut peu n'est jamais absent
être suffisant mais les hommes préfèrent
à celui pour qui le suffisant pour être sûrs se faire
est peu illustres et puissants
Un homme libre ne peut pas et la route choisie
acquérir des biens magnifiques cache mille dangers
s'il ne se fait le domestique même aux plus hauts sommets
d'organisations ou de rois frappe la jalousie
mais il suffit à ses besoins
et si de magnifiques biens Est-ce donc important
il a il les distribuera que la pourpre que l'or
pour suffire aussi aux voisins la broderie encore
soient sur nos vêtements
Si la richesse et le pouvoir il faut un simple habit
jusqu'à un certain point rassurent pour nous mettre à l'abri
la sérénité la plus pure
est une vie simple à l'écart *
* Epicure délivre
de profondes ténèbres
L'amitié de tempêtes terribles
mène sa ronde notre vie pour y faire
autour du monde la plus claire lumière
habité au port le plus tranquille.
Et jamais tu ne sentiras le trouble
et tu vivras comme un dieu dans la foule.
Extraits de
Lao-Tseu: le "Tao Te King",
Epicure: Lettres et Maximes,
Lucrèce: "De la Nature des Choses".
Adaptés
en 2001 - 2002.
dits en 2002 dans les Jardins du Conservatoire du Littoral au Pradet, Courbebaisse, et à Saint-Cyr-sur-Mer, La Nartette
puis à Marseille, dans les Cafés-Philo en 2003, ensuite les "Thés à la sagesse" que je proposais dans un petit Théâtre du Vieux-Port en 2004 et 2005, et au Jardin zen du Parc du 26ème Centenaire, en 2006 sur l'île du Frioul et au Parc de la Mirabelle, en 2007 à l'Alcazar, en 2008 aux Jardins Chinois puis Botanique du Parc Borély, en 2009 à Aix-en-Provence, "Café des Mots", en 2010 au Jardin du Port Antique de Marseille. Souvent en compagnie de Gilles Patrat et ses flûtes. J'insère des extraits dans certains récitals poétiques, comme en 2014 au Jardin des Méditerranées du Rayol-Canadel-sur-Mer, Conservatoire du Littoral
Publiés
sous forme de livrets diffusés à ces occasions, et en 2011 par La Petite Edition, à Marseille, dans "Le Sage le Troubadour et le Fort Parleur"