Mon entreprise, c'est d'inscrire sur ce site peu à peu toute ma poésie, depuis 1967,
Gorelli.
Né à quinze heures
dans la lumière
soleil au coeur
je suis solaire
Né au mois d'août
par un ciel clair
sans aucun doute
je suis solaire
Etre solaire
c'est rêver haut
pour y voir clair
et voir le beau
La rue qu'un soleil inonde
matin au premier café
et le déchargeur qui fait
les simples gestes du monde
Un soleil d'hiver
derrière la vitre
réchauffera vite
de beau l'univers
L'haleine de la mer
respire à la terrasse
au matin alors passe
sa mémoire dans l'air
Aux îles bleutées
on voit apparaître
comme en silhouette
le futur été
Ces lueurs le soir
sur la mer
du loin vers
où je viens m'asseoir
ce sont tous les vers
de la strophe
que nous offre
une encre bleu vert
à lire ici même
sous mon oeil
c'est le grand poème
du soleil
Je suis un petit homme
qui par la poésie
a transformé sa vie
en un simple royaume
Chaque matin entends l'aubade
dans l'aubaine d'un ciel d'été
et chaque soir la sérénade
pour faire la sérénité
Elle a les mains dans les plantes
elle bouge parmi les fleurs
pendant que les heures lentes
ne dépassent pas les heures
Elle vit sur la terrasse
qui la suspend dans le temps
je voudrais que cet instant
et la vie jamais ne passent
A la montagne on voit
mille étoiles la nuit
je m'aperçois depuis
qu'il m'en reste une toi
Dans la maison de lumière
où la mer entre sa langue
je saisis que tu me manques
même quand mes bras t'enserrent
C'est beau une table au soleil
le matin quand le jour commence
il y a dans l'air la romance
des jours à tous les jours pareils
Marcher avec elle
elle adoucit l'air
Marcher avec elle
tout autour s'éclaire
Un arbre par la fenêtre
fait signe d'aller dehors
et puis quand le jour s'endort
veille sur notre bien-être
La mort
c'est comme quand côte à côte on dort
tous deux étendus dans la ténèbre
c'est une longue veillée funèbre
chacun entend l'autre qui respire
parfois bouge parfois se retourne
la maison qui craque tout autour
et la ville au loin encore bruire
la mort
c'est comme quand côte à côte on dort
ensemble sans un mot sans un geste
une longue intimié funeste
on pourrait voir des lueurs bleuies
mais il est impossible qu'on bouge
peut-être mes doigts parfois te touchent
ce serait presque vivable si
la mort
c'était comme quand ensemble on dort
Un ciel pâlit
à la fenêtre
il faut renaître
au bout du lit
écrit 2000 - 2014
Ecrit
entre 2000 et 2012
Dit
par extraits dans des récitals et en grande partie en 2013 sur l'île du Frioul lors de "La Mer parle" dans un concert-promenade avec Valérie à l'accordéon diatonique
Diffusé sous forme de livrets à cette occasion
Illustré
par un dessin de spectatrice pendant ce concert-promenade